• Mémoire d'innocence

    Habituée à vivre dans la perte irrémédiable de l’innocence,
    sans me sentir coupable toutefois,
    je ne sais même pas comment c’est arrivé.

    Avec toutes les possibilités de diversion
    on peut être tenté de fausser le jeu
    et croire à l’innocence qui resurgit, reprenant ses droits.

    A la recherche frénétique d’un hasard éblouissant
    je préfère poser mon regard sur les murs lézardés
    dans lesquels ma mémoire s’est forgée.

    diversion


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  • Commentaires

    1
    Jeudi 11 Septembre 2014 à 22:36

    si profondément imprégnés de la tache que l'innocence désormais nous ferait honte.  se jeter dans la sauvage incompréhensibilité de l'être n'accouchera guère plus que d'un poème - mais comment résister à la tentation de tomber, au bonheur enragé de dévaler d'la tombe?...

    2
    Mardi 16 Septembre 2014 à 23:57

    une aporie d'abord, un étonnement. puis vient un genre  de sidération. les codes se brouillent. cela ressemble de moins en moins à ce auquel cela ressemble de prime abord. j'apprécie de ne pouvoir émettre absolument aucun jugement. j'apprécie ce que cela exige de moi. j'apprécie cette obstination - on pourrait appeler ça fidélité - cette négation du temps - on pourrait appeler ça fidélité - j'apprécie, incertain... j'apprends à déchiffrer - je crois que cela en vaut la peine ( qu'est-ce qui pourrait valoir qui ne coûte rien, si ce n'est la gratuité?...) je peux résumer tout cela en avouant que votre œuvre m'inspire le respect. j'attends d'y voir plus clair dans cette abstraction quasi baroque, ce fragile fanatisme, cette façon sensible de jouer à ne pas jouer mais je n'en sais rien vraiment, ça me vient comme ça à l'esprit - des choses nous viennent à l'esprit, et je n'en déduis rien



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